http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Heraldicseahorse_small.JPG
Sur son blog « accompagnement des groupes et des évolutions », Béatrice Gomez s’interroge sur cette étrange bestiole nommée « coach agile » :
« Curieux ces offres d’emploi intitulées « Coach Agile » qui semblent proposer un poste de coach à part entière quand il semble s’agir davantage d’une fonction de manager et d’expert technique et méthodes de projet. »
Il existe effectivement une grande confusion quant à la signification du terme « coach agile » et la question a déjà été traitée dans plusieurs livres, conférences ou blogs, par exemple celui d’Alexandre Boutin : « Je suis un Coach’Agile » ou de Jean-Claude Grosjean « Coach Agile : Bien plus qu’un Coach ?« .
Les coaches professionnels, au travers de leurs organismes représentatifs, ont consciencieusement ciselé une image du coach reposant sur la distinction entre position basse et position haute :
« Le coach est en position haute sur le processus de changement, mais en position basse sur le contenu pour aider la personne coachée à progresser en autonomie. Tandis que le mentorat est suppose de la part de l’accompagnant une position haute, un statut de guide. La confusion entre ces deux types d’accompagnement est induite par la traduction officielle du terme « coaching » qui est devenu dans sa francisation « mentorat ». http://fr.wikipedia.org/wiki/Coaching
Cependant, la plupart du temps, lorsque les entreprises font appellent à un coach agile, elles attendent plutôt de ce dernier une position haute d’expertise, se déclinant au travers de différentes composantes :
L’annonce citée par Béatrice insiste par exemple sur la composante technique relative à la production, ici du développement logiciel, canal historique de l’agilité : » Vous maîtrisez les approches SCRUM, XP ou Lean. Vous maîtrisez également les démarches d’intégration continue et Test Driven Development. »
De son côté, le coach agile cherche à augmenter l’intelligence collective en développant l’auto-organisation et la responsabilisation des équipes accompagnées. Tâche impossible s’il reste campé sur une posture de conseil ne transmettant que son expertise.
En outre, rechercher l’efficience comme objectif ultime a tendance à diminuer l’agilité en rigidifiant les processus et en instaurant des silos. Le coach agile visera à instaurer plus d’agilité avec le maximum d’efficience.
Le positionnement du coach agile constitue un exercice d’équilibriste. Attendu comme expert, il doit d’abord rassurer client et équipe sur ce plan, tout en cherchant progressivement à adopter une position basse qui permettra à l’équipe de développer sa propre démarche d’amélioration continue.
Il ne peut donc se définir comme un « pur coach » exclusivement en position basse. La démarche d’accompagnement de Coactiv prévoit par exemple un passage progressif de l’expertise vers la mise en autonomie de l’équipe. Le coach agile enchaîne ainsi différentes postures tout au long de sa mission : conseil, formateur, mentor, facilitateur, coach…
La démarche d’accompagnement de Coactiv
Dans la deuxième partie de cet article, « Coach agile : trois spécialisations – partie 2 « , nous aborderons l’évolution du coach agile d’équipe vers le coaching agile d’entreprise…
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[…] Coach agile, une créature hybride – partie 1 […]
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Merci de m’avoir cité dans votre article qui très justement explique le rôle du coach agile pour lequel je vous rejoins complètement. Pour clarifier mon propos dans mon blog, j’évoque le manque de clarté de certaines offres d’emploi concernant un poste de coach agile (lire la définition de poste que j’ai mis en exemple). Vous serez d’accord avec moi que les compétences « coach » du coach agile ne sont absolument pas précisées et pour autant il faut bien être au fait de la posture « basse » du coach lorsque cela s’impose. Je connais des coachs agiles agacés par quelques offres d’emploi intitulées « coach agile » qui ne demandent aucunes compétences en coaching. Merci de cet échange 🙂
Béatrice
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